NOTES
Le séjour d'Agripa d'Aubigné à Genève n'est pas exactement un exil, du moins selon le Dictionnaire de Chaudon et Delandine: « Cependant d'Aubigné finit par éprouver que l'extrême franchise déplaît aux meilleurs rois [ici Henri IV]. Il quitta la cour, & ensuite le royaume, pour se réfugier à Genève, où il mourut en 1630 à 80 ans. Cette république l'avoit comblé d'honneurs & de distinctions. »
Dante: voir la note en I, 2, 2, 13 à « Cervantes en prison ».
Juvénal: voir la note en I, 2, 2, 13 à « comme Eschyle de Salamine ».
Tacite: voir la note en I, 2, 2, 8 à « Domitien exila Tacite »
Eschyle: voir la note en I, 4, 3 à « raconté les arcanes d'Eleusis »
Saint Jean: « Dans la persécution de Domitien, vers l'an 95, il fut mené à Rome, et plongé dans de l'huile bouillante, sans en recevoir aucune incommodité. Il en sortit plus vigoureux, et fut relégué dans la petite isle de Pathmos, où il écrivit son Apocalypse. Nerva, successeur de Domitien, ayant rappelé tous les exilés, Jean revint à Ephèse. Ce fut dans cette ville qu'il composa son Evangile. »(Dictionnaire de Chaudon et Delandine.)
Elie: « Menacé par Jésabel, femme d'Achab, irritée du châtiment des faux prophètes, il s'enfuit dans un désert: un ange l'y nourrit miraculeusement. Il se retira ensuite à Oreb, où Dieu lui apparut, et lui ordonna d'aller sacrer Hazaël, roi de Syrie, et Jéhu, roi d'Israël. Les miracles d'Elie n'avoient pas changé Achab. Le prophète vint encore le trouver pour lui reprocher le meurtre de Naboth, qu'il avoit fait mourir après s'être emparé de sa vigne. Il prédit peu après à Ochosias, qu'il mourroit de la chute qu'il avoit eue, et fit tomber le feu du ciel sur les envoyés de ce prince. Le ciel l'envioit à la terre, il fut enlevé par un chariot de feu, vers l'an 895 avant Jésus-Christ. » (ibid.)
Thucydide: « Thucydide avoit été commandé pour aller au secours d'Amphipolis, place forte des Athéniens sur les frontières de la Thrace; et ayant été prévenu par Brasidas général des Lacédémoniens, ce triste hasard lui mérita cet injuste châtiment. Exilé de son pays par la faction de Cléon, il ne put oublier une patrie qu'il avoit servie. C'est pendant son éloignement, qu'il composa son Histoire de la Guerre du Péloponnèse, entre les républiques d'Athènes et de Sparte. Il ne la conduisit que jusqu'à la 21e année inclusivement, étant mort dans cette même année. »(ibid.)
Isaïe: Les sources documentaires que Hugo emploie indiquent le supplice infligé à Isaïe, découpé par le milieu du corps à la scie, mais aucune ne mentionne un exil -les modernes non plus. Et il est sans rapport avec Asiongaber, ville du littoral de la mer Rouge, présente dans plusieurs textes bibliques.